• Hier, j'ai eu un gros coup de blues... Terrible... Je me suis sentie triste jusqu'au plus profond de mes tripes... Je me sentais particulièrement lasse de cette vie dont j'ai tracé moi-même les grandes lignes... Je me suis mise même à douter du bien fondé de mes valeurs, celles que j'aie instaurées au fur et à mesure de mes expériences de vie et qu'aujourd'hui je m'évertue à défendre bec et ongles... J'avoue que j'étais aux abords du gouffre...

    Et puis, j'ai eu envie de relire la partie du Renard et de la Rose dans le Petit Prince de Saint Exupéry... Magnifique moment... C'est là que j'ai réalisé ce qui me rendait morose. Ce que je désire c'est de créer un lien d'amour avec D.. C'est vrai qu'en ce moment il est très présent dans ma vie mais, méfiante, j'ai mis un mur entre nous. D'ailleurs, quand je lui ai dis qu'il me fallait du temps et que j'avais besoin d'être apprivoisée comme le Renard du Petit Prince il m'a répondu : " mais pour cela il faut créer un lien ! Il faudrait que nous nous voyons davantage dans différentes situations... " Je savais qu'il avait raison au plus profond de mon coeur. Je me souvenais vaguement de cette scène du Petit Prince et du Renard... Et puis, là, en relisant le passage du Renard j'ai eu confirmation, que oui, il faut créer un lien. Et moi, ce lien je ne le crée pas, au contraire, je le défait, je le sabote, je le saccage. Je fais valser D. au gré de mes hésitations... Entre mes peurs et mes désirs qui sont en fait autant de garde fou... Je lui répète inlassablement que j'ai l'impression qu' il est là juste pour me b..ser. Il s'en trouve vexé. Et il me fait remarquer qu'il fait preuve de beaucoup de patience et de ténacité pour un tel but... Puis, il insiste en me demandant : "Quel intérêt de mettre autant d'énergie pour un tel but???". Mais je sais pas pourquoi, je n'arrive pas à le croire... Ou bien est-ce ma peur qui me fait parler ainsi ? C'est ma peur d'être vraiment en relation avec un homme qui me fait en être persuadée ? Ou bien ma peur de l'échec ? Ou encore ma peur de souffrir ? Ou que sais-je d'autre encore...

    J'ai l'impression de tourner en rond... Et j'en ai le tournis....

    J'en parlais dernièrement avec Miouss, mon meilleur ami. Et je lui disais que c'était pas facile parce que j'avais le sentiment que D. ne comprenait pas vraiment ma démarche, ce que je désirais. Il y mettait, certes, de la bonne volonté mais parfois je surprenais son regard un peu hagard ou inquisiteur... Alors il m'a répondu "Ah le pauvre !"... Miouss me trouve un peu compliquée et entre nous c'est un sujet à plaisanterie. Surtout, que venant de lui, je sais que c'est sans méchanceté et ça me permet souvent de dédramatiser des situations qui deviennent vite tragiques pour moi...

    En suis-je amoureuse de D. ? Je m'inquiète de ses sentiments, de ce qu'il ressent pour moi... Je voudrais qu'il me prouve qu'il est un homme transi amoureux de moi... Et moi, en suis-je amoureuse ? NON. Je ne suis pas amoureuse de lui... Cette réponse est une évidence pour moi... Je ne l'aime pas... Enfin, si, je l'aime bien mais pas d'amour... Je l'accuse de vouloir juste tirer son petit coup mais je me connais s'il s'attachait à moi j'en serai bien embêtée... et je chercherais mille subterfuges pour l'exiler de ma vie...

    Je sais que je ne ferais pas l'amour avec D., du moins, pas pour le moment... Parce que j'ai compris que si je franchissais le pas ce serait uniquement pour qu'il me prouve son amour... Alors que lui, il le ferait juste pour satisfaire une envie charnelle...

    Le malentendu restera total et incommensurable ! Et après viendra la période des ressentiments et des pleurs et des coeurs qui saignent ou plutôt de mon coeur qui saigne...

    Alors que moi, ce que je veux c'est tout simplement être heureuse...


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  • J'ai raté une occasion de me taire... Comment tu disais encore Rouge ? « Le silence est d'Or » ? J'ai posé une question trop chargée de sens et trop remplie d'émotions... Je l'ai compris à la réponse...

    J'étais au téléphone hier soir avec D. Comme à notre habitude nous restons des heures à discuter le soir. Et là, je ne sais pas pourquoi, sans réfléchir je lui ai posé la question qui tue... Enfin, c'est la réponse qui tue... Et contre toute attente, sa réponse m'a tué !

    Nous discutions sur un ton badin des relations hommes / femmes. Et puis, je lui ai demandé à brûle pourpoint quelle était la dernière fois qu'il avait fait l'amour ! Quelle idée de poser cette question surtout que la réponse ne m'intéressait absolument pas ! Euh... Si... Mais j'étais persuadée du contraire... J''ai poussé la prétention avant qu'il ne me réponde d'ajouter : « Réponds-moi sans mentir »

    Il a un peu hésité avant de me répondre : « La dernière fois que j'ai fait l'amour... ça fait à peu près... trois semaines ! » Je suis restée sans voix, coie, muette, estomaquée, les mots sont restés coincés dans ma gorge... et puis, il y a eu ce pincement au cœur indescriptible. Waouw ! Je n'ai rien compris !

    Que ce soit clair : Je me doutais bien que D. n'était pas resté tout ce temps-là à m'attendre.... Voilà quatre mois, bientôt cinq, que nous nous connaissons, qu'il m'appelle plusieurs fois par jour et que nous restons des heures au téléphone... Que nous nous voyons régulièrement... Sa compagnie m'est agréable, pourtant, j'ai toujours maintenu une certaine distance... Sans jamais lui donner un quelconque espoir... Juste un besoin de me laisser apprivoiser comme le renard dans le petit Prince....

    Je n'étais pas là à me dire que depuis que ses yeux se sont posés sur moi qu'il était devenu aveugle lorsqu'il ne me voyait pas... Je ne me disais pas non plus que seul l'éclat de ma Lumière donnait un sens à sa vie !...

    Mais là, trois semaines... Etais-je déjà revenue ? Etais-je toujours là-bas ? Je ne lui ai posé aucune question... Il y eut quelques secondes de flottement... Attendait-il une réaction de ma part ? Toujours est-il que j'étais bloquée, comme si je venais de recevoir un coup de massue... C'est lui qui a rompu le silence en orientant la conversation sur un autre sujet... Et je l'ai suivi vers cet Ailleurs...

    Ce pincement au cœur était-ce de la jalousie ? J'en suis la première étonnée... Quoique, la jalousie n'est pas une preuve d'amour... Juste le signe d'un ego blessé...

    Le pire... Le pire c'est que cet aveu à briser quelque chose... Et que, pour la première fois, je me dis clairement que peut-être je perds mon temps, qu'il n'est pas l'homme qu'il me faut...

    C'est du grand n'importe quoi ! Je le sais ! Parce que s'il m'avait répondu qu'il n'avait rien fait depuis que nous nous connaissons, je l'aurais traité de menteur et je l'aurai assimilé à un fourbe, quelqu'un de non fiable... Et je me serai clairement dit que peut-être que je perds mon temps et qu'il n'est pas l'homme qu'il me faut... (Sourire)

    Le pire... c'est que moi, je ne lui ai pas dit que j'ai vu Nck et que nous avons fait l'amour ensemble... Pourtant, aujourd'hui, je me permets de jouer à l'offusquée...


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  • Ce matin, je me suis réveillée avec l'idée que j'ai envie d'offrir un livre à Nck pour l'accompagner durant cette période de deuil. (Peut-être, est-ce grâce à toi que m'est venue cette idée Belle Dame Héloïse !?). Il pourrait le partager avec sa famille et y puiser un peu de réconfort. Je pensais d'abord aux livres d'Elisabeth Kübler-Ross, elle parle si bien de la mort...

    Puis, j'ai pensé à un autre livre, à un autre auteur... Un livre tellement beau et émouvant : celui de Schmitt Eric-Emmanuel « Oscar et la Dame en rose ». Ce livre relate l'histoire d'un jeune garçon atteint d'une maladie incurable en phase terminale. Il décide d'écrire à Dieu pour avoir des réponses sur le sens de la vie et de la mort... Il parle de l'attitude figée des adultes, face à lui, enfant malade sur ces derniers jours de vie... Malgré le côté tragique, Il y a une note d'humour et surtout d'espoir...

    Mon enthousiasme a très vite était freiné par le souvenir cuisant d'un livre offert quelques années plus tôt... Ce livre, qui devait signer la réconciliation n'a fait qu'envenimer une situation déjà désastreuse...

    C'était au temps bénit où nous étions ensemble Nck et moi, (Il était une fois il y a bien longtemps vivaient heureux... ! Sourire) C'était à cette période un peu trouble où il eut une violente dispute avec sa mère quelques mois avant la fête des mères. Le ton était monté, les mots avaient fusés comme autant de coups de poignard. Nck en était ressorti amer et incompris. Il avait donc pris le parti de ne plus adresser la parole à sa mère. De limiter leur rapport à un bonjour conventionnel. Il éviter au maximum les rencontres familiales pour honorer sa décision. J'avoue que de le voir agir ainsi me faisait mal surtout que je le sentais si malheureux. Et puis, la fête des mères arriva. Moi, qui évitais soigneusement de me mêler de cette histoire je lui dis pourtant : « Qu'as-tu prévu pour la fête des Mères ? » Ce fût par un silence pesant qu'il me répondit. Je continuais donc : « Tu sais, je sais que tu aimes ta mère.... Cette histoire te fait mal justement parce que tu l'aimes... La fête des mères est toujours un jour un peu spécial pour une mère et tu peux en profiter pour lui parler de ton amour pour elle... »

    Je m'attendais à ce qu'il rejette en bloc mes propos mais, j'avais en face de moi le petit garçon puni qui désirait plus que tout au monde plaire à sa mère... Alors il m'écouta avec beaucoup d'attention. Il me dit : « Tu as raison, ce n'est pas la peine de garder de la rancune... Je lui amènerais des fleurs ! »... J'étais ravie par sa bonne volonté. Cependant, je lui fis remarquer que chaque année il lui offrait des sempiternelles fleurs et que ce serait bien de changer... Je lui suggérais de lui choisir un livre qui parlerait à son cœur... Il accepta à la condition que ce soit moi qui choisisse le livre. L'année précédente, à la fête des pères, nous avions offert le même livre à nos pères respectifs : « Le sens de la vie » de Trevor Bradley ... Un petit livre tout simple qui, sur un ton léger, rempli d'humour, nous amène à nous poser les bonnes questions... Bref, nous avions reporté chacun un franc succès auprès de nos paternels. Et Nck en avait conclu que mes choix en la matière étaient infaillibles.

    Je pris mon temps pour décider du livre pour sa maman. Finalement, j'optais pour un livre que je possédais moi-même « Jusqu'à aujourd'hui, dévotion quotidienne pour la croissance spirituelle et la paix de l'esprit » de Iyanla Vanzant. Je me souviens, j'étais très fière de moi...J'imaginais déjà la joie de sa mère et surtout leur réconciliation...

    Sa mère qui avait une sensibilité religieuse, ne pouvait être que conquise par ce livre spirituel. Alors, c'est avec confiance que je le pris.

    La fête des mères arriva. Nck lui remit son cadeau. Sa réaction ne se fit pas attendre. Sur un ton qui contenait mal sa colère elle s'exclama : « Pourquoi ce livre ? Suis-je pire que toi ? En ai-je besoin plus que toi ? Commence par le lire et à l'appliquer pour toi... Tu en as bien plus besoin que moi !». Sa réaction était imprévue pourtant j'aurai pu m'y attendre. Sa mère est très pieuse et Nck se définit comme athée. Elle a perçu son geste comme un moyen détournée de lui donner une leçon pire, de la provoquer... Alors, qu'elle considère que dans ce domaine elle n'a pas de leçon à recevoir de son fils... Elle ne prit même pas la peine d'ouvrir le livre... Aujourd'hui, cinq ans après cet épisode, ce livre n'a jamais été ouvert. Il prône dans la bibliothèque de la chambre d'enfance de Nck... Et Nck, lui-même ne l'a pas ouvert... Ce livre lui rappelle de trop mauvais souvenirs...

    Finalement, je reste dans l'expectatif... Je lui offre le livre... ou pas... Comment ce geste sera-t-il perçu ?

    Quoique, le contexte n'est plus le même... Et par la suite j'ai eu l'occasion de lui offrir d'autres livres... Alors...

    Bon, je vais l'acheter... Je réfléchirais ensuite (sourire).


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    Je commence à mieux comprendre ce qui se passe en Nck. Hier, j'ai eu une étincelle qui m'a permis d'entrevoir une vérité.

    Comme je l'ai répété à plusieurs reprise sur le ton de la jérémiade : Nck est un homme froid. Je devrais dire plutôt : Nck à l'apparence d'un homme froid !

    Par analogie, on associe homme froid avec un homme qui maîtrise les situations, un homme qui a ni sentiment ni émotion,  un homme solide et fort sur qui on peut compter quelque soit l'événement. En un mot un homme stable.

    En réalité, Nck est un grand émotionnel. Je le sais, pour l'avoir vu dans des moments de grandes faiblesses. Et pourtant, moi-même j'occulte cette part de vérité pour ne retenir que sa froideur... Alors que, ce n'est qu'une image, une cuirasse qu'il endosse. Une protection suprême qui fait de lui un homme froid et indifférent.

    Aujourd'hui, il ne va pas faillir à cette réputation. Face au drame que vivent les siens, il doit se montrer encore plus fort pour tous les soutenir. Il doit être encore plus fort pour permettre aux autres de descendre au plus profond de leur peine.

    J'ai compris tout cela lorsqu'il m'a appelé hier. Il était en voiture en compagnie de sa sœur et de son beau-frère. Il m'appelait pour me dire pour me tenir au courant  que l'autopsie avait duré plus longtemps que prévue et que la veillée n'aura lieu que le soir même et l'enterrement aujourd'hui. Le message en lui-même n'avait rien de singulier. Il était tout aussi bref et orienté que les fois précédentes. Par contre, Nck avait une voix détendue, presque légère. Mais mon oreille attentive a su entendre aussi les intonations qui trahissaient  l'émotion.

    J'ai senti, j'ai compris, que face à sa famille il ne pouvait laisser exprimer sa peine. Il resterait le grand frère sur qui tous pouvaient reposer sans crainte de voir la forteresse s'effondrer...

    Il y a une question qui me taraude. Il semble vouloir m'en parler puisqu'il m'appelle régulièrement. En même temps, il est tellement bref, il raccroche tellement précipitamment, qu'il ne me laisse même pas le temps de placer un mot... Que recherche t-il exactement ? Une oreille ? Un soutien ? Mais ce ne sont pas ces quelques mots, ces coups de fil qui ne durent guère plus qu'une poignée de secondes qui pourront remplir ce rôle... 

    Alors, que recherche-t-il ? Qu'attend-il de moi ?

    Ces derniers temps, je ne parle que de Nck ici. Je ne parle que ce qu'il vit en ce moment douloureux. Je n'évoque rien d'autre... On pourrait croire que toute mon attention et toute mon énergie soit entièrement tournée vers lui. On pourrait croire que ma vie n'est plus qu'un souffle qui se ravive lors de ses brefs appels...

    On aurait pu croire... Mais tel n'est pas le cas...

    Je ne vous ai pas raconté mon samedi torride à la plage. Avec mon cher D. ... Euh... Oui !

    Nous sommes allés à la plage samedi après-midi. Avec, le dessein à peine voilé de nous rencontrer dans des tenues légères tout en gardant une certaine distance. Nous avons beaucoup ri comme à notre habitude. L'eau était très bonne, il faisait très chaud. Nous sommes restés une bonne partie de notre temps dans la mer. Mais elle était un peu agitée nous ballotant à gauche à droite. Donc, c'est tout naturellement que nos corps se sont rapprochés. Etions-nous poussés l'un vers l'autre par la force des vagues ? Etions-nous poussés l'un vers l'autre par un désir inconscient de faire front aux vagues ? Ou bien, Etions-nous poussés l'un vers l'autre par un désir charnel l'un pour l'autre ? Peut-être un peu des trois... Nous étions enlacés dans l'eau... Et... Non, aucune censure, aucun carré blanc car il ne s'est rien passé de censurable !  Seulement, j'avoue que j'ai beaucoup apprécié ce moment... Et que je suis irrésistiblement attirée par lui...

    Ce n'est pas une trahison vis-à-vis de Nck. Je sais que quelque part, pour lui l'idée que je puisse être là à l'attendre doit l'effrayer... C'est une trop lourde responsabilité que je ne puis l'infliger.

    Mais vis-à-vis de moi-même... Est-ce une trahison ? Oui, un peu... Je le reconnais...

     


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  • Nck se montre plutôt discret. J'ai l'impression que c'est une façon qu'il a trouvé pour se couper de ses émotions ou plutôt pour mieux les gérer. On reste très peu au téléphone, seulement quelques minutes. Et à chaque fois, il termine par cette phrase : « c'était pour te tenir au courant... ». Il me communique juste une information, comme s'il en était totalement détaché, je dirais même étranger... Je ne lui pose pas de question, je respecte cette pudeur qu'il exprime ainsi. Je l'écoute et parfois je lui dis que s'il a envie de parler de ne pas hésiter, je suis là...

    Normalement, c'est aujourd'hui que le corps de son neveu a été autopsié afin de déterminer les causes exactes de son décès. Ce soir, il y aura une veillée.

    Tous Les soirs, je prends un instant pour envoyer à Nck et à sa famille toutes mes pensées d'amour et de Lumière pour les aider à traverser cette période difficile...

    Merci Rouge pour cette belle suggestion ! Et à vous toutes d'être là !



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