• Je viens de comprendre par rapport à Nck l'attitude la plus adéquate qu'il me faut avoir c'est le lâcher-prise. Le vrai lâcher-prise celui qui implique ni jugement ni attente, ni haine ni rancune...

    J'ai, j'avais, beaucoup d'attentes vis à vis de Nck. Bien sûr qu'il n'est pas parfait et bien sûr que je ne suis pas fautive non plus dans cette relation. Seulement, de plus en plus dans ma vie je choisi d'être responsable. Ce qui implique que lorsque je suis face à une situation je me concentre davantage à mon niveau ce que je peux changer ou améliorer plutôt que de  regarder l'Autre agir, de critiquer l'Autre... D'ailleurs, je ne l'ai jamais fait. Je n'ai pas à me sentir coupable. Ni à l'accuser.

    Mes relations quelles que soit sont là pour moi pour m'aider à mieux me connaître, à mieux me définir. L'Autre agit en quelque sorte comme un révélateur, un catalyseur qui m'aide à voir en moi ce que je ne veux m'avouer... là, Nck m'a aidée à voir qu'il me fallait prendre soin de mon enfant intérieur. Il m'a aidée à comprendre qu'il me fallait encore travailler sur à ce niveau alors que je pensais avoir réglé ce domaine de ma vie...

    Aujourd'hui, je me sens remplie d'un amour infinie pour lui. ET POUR MOI. Sans le savoir il m'aide à grandir. Et tel est le rôle de toutes relations.

    Je change les termes : je ne renonce plus à Nck, JE LACHE-PRISE. J'accepte, je l'accepte tel qu'il est. J'accepte d'avoir une blessure d'un manque d'amour. J'accepte l'idée que la situation soit ainsi en ce moment. J'accepte mes émotions contradictoires. J'accepte de grandir et de rester dans l'amour.

    J'accepte...


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  • Lâcher Prise, ce n'est pas se montrer indifférent mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.

    Lâcher prise, ce n'est pas couper les liens mais prendre conscience qu'il ne doit pas y avoir contrôle d'autrui.

    Lâcher prise, ce n'est pas être passif, mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.

    Lâcher prise, c'est reconnaître ses limites, c'est à dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.

    Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui, mais donner le meilleur de soi-même.

    Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres mais se sentir concerne par eux.

    Lâcher prise, ce n'est pas "assister" mais encourager.

    Lâcher prise, ce n'est pas juger, mais accorder à autrui le droit d'Etre avec toutes ses imperfections comme champ d'expériences.

    Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive, mais laisser les autres gérer leur propre destin, source d'éveil.

    Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres, mais leur permettre d'affronter la réalité.

    Lâcher prise, ce n'est pas rejeter, c'est au contraire accepter.

    Lâcher prise, ce n'est pas harceler, sermonner ou gronder mais tenter de déceler ses propres faiblesses et de s'en défaire.

    Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs, mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier sans oublier de s'aider soi-même.

    Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui, mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.

    Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé, mais vivre et grandir pour l'avenir dans l'ici et maintenant.

    Lâcher prise, c'est craindre de moins en moins pour aimer de plus en plus.


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  • Comme le titre ne l'indique pas ce ne sont pas de mes retrouvailles avec Nck dont je vais parler ici...

    Je disais que je continuerais à voir Nck mais je me rends compte que je réponds très rarement au téléphone lorsque je vois que c'est lui qui m'appelle. Les fois où je réponds, et qu'il me propose que nous nous voyions je décline poliment l'invitation... Là, il va partir deux jours sur une île voisine...

    Ce matin, je me gare. Au moment où je vais pour faire ma manœuvre je vois un homme qui semble convoiter la même place que moi. Alors, je lui fais des signes pour lui faire comprendre que j'ai l'intention de prendre cette place de parking donc qu'il peut continuer à chercher une autre pour lui. Il me sourit et me dit : « Hey ! Comment vas-tu Katchopine ? ». Je lui souris en retour. C'est un ami que je n'avais pas revu et, sur le coup, je ne l'avais pas reconnu. Et comme un bonheur n'est jamais seul, on se rend compte que la place est assez grande pour nos deux voitures...

    Une fois garée, je lui dis enthousiaste, toute heureuse de le rencontrer : « Alors, comment vas-tu Will ? » Il me répond, d'une voix pitoyable : « ça ne va pas, mais alors pas du tout ! » j'attends quelques secondes mais, ne voyant pas de suite à cette plainte je continue toujours sur le même ton jovial : « Mais, maintenant, tu dois aller mieux : Tu me vois ! » Il me fait un faible sourire... « Oui... » Me répond-il, sans conviction. Alors, il commence à me raconter que son amie est partie avec un autre homme, ils sont partis vivre ailleurs... « Oui, c'est vrai, ce n'est pas facile les histoires de cœur... » Je pense à ma propre vie sentimentale. Au désert que j'aie traversé ces dernières années et là ma relation avec Nck qui ne sera bientôt qu'une histoire au passé. J'aurai eu de quoi aussi nourrir une triste litanie... Mais, au lieu de ça, je lui montrais que la vie n'est souvent qu'une question d'attitude, une façon de voir... « Peut-être n'était-elle là que pour t'accompagner un instant de ta vie... Et aujourd'hui, elle a laissé la place pour quelque chose d'autre ou quelqu'un d'autre de meilleur qui t'attend... » « Oh ! Changeons de sujet, veux-tu ? » « Oui, je te comprends, ce n'est pas ce qu'on a envie d'entendre dans ce genre de moment... »...

    Et pourtant, moi aussi, j'aurai pu pleurer sur mon sort. Mais, de le voir ainsi, j'ai compris que ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux. La vie est belle ! C'était, c'est une évidence pour moi. J'ai essayé de le lui faire comprendre dans ces quelques mots échangés mais il ne pouvait m'entendre... Il avait encore besoin de sa douleur...

    Je suis heureuse. Je réalise que même au fond du gouffre, j'arrive toujours à voir un morceau de ciel bleu... Il a dû croire que mes paroles étaient justes de circonstance, que je ne pouvais comprendre ce qu'il ressentait. Mais, ces mots ne lui étaient pas seulement destinés. Ils étaient là aussi pour moi. Je les ai sentis vibrer en moi, j'ai entendu leur accent de vérité, de MA vérité.

    Finalement, il a réagit. Il est revenu dans ce moment présent. Il a réalisé que nous nous retrouvions après tout ce temps. Il m'a dit à plusieurs reprises : « Je suis vraiment très heureux de te voir, tu ne sais pas à quel point ! » il m'a même fait des compliments : il trouvait que j'avais un « port altier » waouwww !!!

    Je lui ai donné mon nouveau numéro de téléphone. J'aurai bien aimé que nous nous revoyions... J'espère qu'il ne va pas choisir de se morfondre, que dis-je, de se complaire dans son malheur !

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  • Je ne lui dirais rien.
    Bien sûr qu'il me trouvera étrange, bien sûr qu'il me posera des questions, bien sûr qu'il me trouvera distante, voire fuyante... Mais je ne lui dirais rien. Je me sens incapable de lui prononcer les mots, de lui dire que j'arrête tout. Rien qu'à l'idée, je sens que mon cœur s'effrite en mille morceaux, je sens les larmes me monter aux yeux, je sens une boule gonflée dans ma gorge... Jamais une rupture ne m'aura été si douloureuse...

     

    L'idée de mettre un terme à cette relation me rend folle... Alors je ne lui dirais rien. Aucun mot de rupture. Juste une absence de mon âme en apparence... Un silence, seulement en apparence, puisqu'il ne sera même pas chargé de sens... Car, en réalité, mon désir le plus cher est d'être avec lui.  

     

    C'est une manière un peu lâche de partir. J'en parlais avec Miouss. Mais il m'a répondu : « Non, tu n'es pas lâche, tu te protèges ! ». Et il a raison. Je me protège. Je me protège de cet être en moi, que dis-je, de ce monstre en moi qui est prêt à briser ce qu'il chérit le plus... Je me protège de mes émotions que je ne sais contrôler...

     

    Je ne lui dirais rien.

    C'est une façon symbolique pour moi de ne pas fermer la porte, de ne pas vraiment partir. Et si, avant que l'horizon ne disparaisse je me rends compte de l'ampleur des dégâts, de l'immensité de mon erreur, je pourrais toujours revenir sur mes pas et me blottir dans la douceur de ses bras. O combien aimés !

     

    Je me sens dans une impasse.

    Je n'ai aucune envie de le quitter. Cette décision, je le sais, est hâtive, pas vraiment réfléchie. Elle ne correspond pas à mon souhait le plus profond, je ne suis pas en accord avec moi-même...

    Pourtant...

    Je sais aussi que j'ai du mal à continuer avec lui sur cette base. Il se protège trop bien derrière une armure de froideur. Il ne peut satisfaire mon besoin insatiable de preuves d'amour...

    Pourtant...

    Quand nous nous retrouvons, il y a une magie indescriptible, chaque instant devient précieux. Parfois, quand il ne me regarde pas, je l'admire et je me dit éblouie : « Quel homme extraordinaire ! Qu'il est beau ! ». Je le trouve parfait aussi bien physiquement qu'intérieurement. L'oeil perdu dans le vague, le sourire béat, je fonds littéralement...

     

    Je ne lui dirais rien.

    Parce que je ne sais pas quoi lui dire. Les seuls mots que j'aie envie de lui murmurer sont : « Je t'aime, Nck ! ». Pourtant, à la place, la logique voudrait que je lui crie un : « Adieu !» implacable.

     

    Je ne lui dirais rien...

    Concrètement, quand nous nous verrons... Euh... oui... on continuera à se voir... Je disais donc, quand nous nous verrons je serais comme d'habitude mais dans ma tête je me répèterais en boucle : « Je renonce, je renonce, je renonce... »...  Je vais ainsi me préparer tout doucement à l'idée que j'aie choisie de renoncer... Le temps, de prendre soin de moi, de me faire aider dans cette démarche par un professionnel, de régler ces problèmes qui m'empêchent d'être heureuse dans une relation d'amour... Et ensuite... Ensuite...

    Retrouver l'espace de ses bras... Dont j'aime tant leur douceur...

     


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  • Je renonce.
    Je ne dis pas que je décide d'arrêter ma relation avec Nck parce que je suis consciente que je suis en train de me détruire en continuant...

    Je ne dis pas non plus être consciente d'avoir fait un mauvais choix...
    Je ne dis pas que je pense que je mérite quelqu'un de mieux...

    Je ne dis pas non plus que pour mon harmonie et mon équilibre intérieur c'est ce qu'il y a de meilleur pour moi...
    Je dis encore moins que je ne l'aime plus...

    Je dis que je renonce dans le sens où je ne sens pas assez de force en moi pour poursuivre... Un peu comme celui qui c'était fixé comme but d'escalader une montagne jusqu'à son sommet et qui renonce en cours de chemin sentant ses forces le déserter...

    Ressent-il de la fierté, de la délivrance par cette décision ?

    Je n'en suis pas si sûre !

    Hier, nous avons discuté longuement. Je lui ai dis à nouveau ce sentiment d'insatisfaction, ce sentiment que j'aie de me donner beaucoup plus que lui dans cette relation... Je ne parlais pas beaucoup mais je ne l'écoutais pas non plus. Un vrai dialogue de sourd...

    Pour lui, j'étais en mode conflictuel. Prête à déverser ce que j'aie sur le cœur en refusant d'entendre sa version de la réalité, le condamnant sans qu'il ne puisse s'exprimer... Certainement, c'était vrai. Je me sentais fermée, fermée jusqu'au plus profond de mon âme...

    Je renonce.

    Et ce n'est même pas le signe d'un premier pas vers le mieux être. C'est plutôt le signe d'une forme de lâcheté, d'une manière de me fuir à moi-même...

    Ces deux ans de quasi-célibat, après ma rupture avec Nck, m'ont laissé croire que j'allais mieux, que j'avais progressé, que je maîtrisais ma vie et mes émotions, que j'avais évolué...

    Il m'a suffit d'entrevoir la possibilité d'avoir une relation avec un homme que j'aime tout particulièrement pour réaliser que je n'ai pas changé au plus profond de moi, que mon évolution n'était que factice et mon équilibre qu'illusion.

    Cet homme a été Nck. Mais il aurait pu être n'importe quel autre homme pour lequel j'éprouverais un sentiment amoureux profond... Je ne suis pas retournée avec Nck pour combler un desert affectif.

    Je n'ai pas peur de la solitude.

    Je ne ressens pas le besoin d'être avec un homme pour tromper le vide de la solitude.

    Il me faut, bien au contraire, apprendre à vivre et à accepter une relation plutôt que de faire de la solitude mon amie, mon alliée...

    Nck n'est pas un monstre.

    Je sais qu'à travers mes propos il peut apparaître comme tel.

    Il réveille de vieux fantômes en moi. Ceux de mon enfance.

    Sa froideur ne m'est pas étrangère, elle me rappelle celle de mon père absent émotionnellement.

    Déjà à l'époque j'avais une soif d'amour. Déjà à l'époque, j'avais le sentiment de ne pas être aimée... J'aurais voulu entendre des mots comme ceux de « je t'aime, ma fille ! », j'aurai voulu qu'il me prenne dans ses bras pour me montrer à quel point j'étais importante pour lui...

    Mon père non plus n'est pas un monstre. Simplement il pensait que donner de l'amour c'était subvenir aux besoins matériels de sa famille. Il n'a pas appris à donner de l'affection à ses enfants, à avoir des gestes de tendresse envers eux. Il a reproduit simplement ce que ses parents ont fait pour lui...

    Maintenant, je sais qu'il m'a toujours aimée mais j'en garde malgré tout des séquelles... Avec un homme je suis très avide et je n'ai jamais assez d'affection et de preuves d'amour...

    Croyez-moi, Nck n'est vraiment pas un monstre. Et même si sa froideur est réelle, je connais la douceur de son cœur. J'ai connu ces moments rares où il baisse les armes, ces moments où il me laisse rentrer dans cet espace qu'il protège farouchement... ce sont de moments précieux, véritablement merveilleux, que je n'ai connu avec aucun autre homme...

    Pourtant, ma décision est prise, je renonce.

     

    Mais tout renoncement n'est pas nécessairement définitif...

    Euh... Oui, là je crois que je m'égare... 


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