Ce soir, je suis remplie de bonne volonté.

Je suis connectée sur MSN et je l'attends, mon « Virtuel ».

Je ne veux pas lui mettre un message impersonnel sur son blog ou lui envoyer un mail pour qu'il découvre mon état d'esprit dans la froideur de la solitude.

Alors je l'attends.

Ses derniers articles sur son blog me sont totalement dédiés et sont remplis d'amour bien que je devine, en filigrane, le doute.

Je ne sais pas comment décrire ce qui se passe en moi car je ne peux nier que je ressens une certaine forme d'amour pour lui. Beaucoup plus qu'une simple affection. Mais je ne suis pas prête à ce grand chamboulement qu'il me propose. Je crois que j'ai beaucoup trop peur. Je ne veux pas qu'il quitte tout pour venir me rejoindre. Inconsciemment, j'ai l'impression que je devrais lui en être redevable.

Et si ça ne marche pas entre nous ?

On s'est posé dix milles fois la question.

Quand on penche dans le pessimisme, il me rappelle que notre rencontre, son déménagement lui permettra de recommencer à zéro une vie qui ne lui correspondait déjà plus vraiment. Les moments où, au contraire, nous sommes optimistes on se dit que cette éventualité n'est absolument pas possible, il nous est inconcevable d'imaginer que nous ne puissions établir une très belle relation ensemble...

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Mais l'heure du réveil à sonner.

Je sais très clairement ce que je ne veux pas. Même si, parallèlement, je ne sais pas très clairement ce à quoi je renonce...

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La réalité est que je suis une femme indépendante. Même si, je suis fondamentalement dépendante. L'idée qu'une personne puisse dépendre de moi, ne serait-ce que parce qu'elle est dans un pays qu'elle ne connaît pas, me fait peur. L'idée que cette personne soit un homme est encore pire. J'ai peur de ne pas pouvoir lui offrir une présence réconfortante qui lui permettrait de faire ses premiers pas par ici.

Je crois que le vrai problème est là. Si nous vivions dans le même lieu, j'aurais accepté de le rencontrer sans cette angoisse qui étreint mon cœur... Mais, là, la pression est beaucoup trop forte.

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Il est déjà tard.

Il ne s'est pas connecté ce soir...

Demain, à nouveau, je serais fidèle au poste !

Je l'attendrais !

C'est beau une femme qui attend un homme (sourire) !!!