• LETTRE D'UN FOU

    Je ne veux pas savoir ce que vous faites dans la vie. Je veux seulement connaître vos désirs, savoir si vous avez assez d'audace pour imaginer la réalisation de vos rêves les plus chers.

    Je ne veux pas savoir quel âge vous avez. Je veux savoir si vous oserez vous rendre ridicule au nom de l'amour, d'un rêve, ou de l'aventure de la vie.

    Je ne veux pas savoir quelles planètes vous influencent. Je veux savoir si vous avez touché le centre de votre propre douleur, si les trahisons de la vie vous ont permis de vous ouvrir, ou si la peur de souffrir encore vous a fait vous refermer sur vous-mêmes. Je veux savoir si vous pouvez regarder la souffrance en face, la mienne ou la vôtre, sans essayer de la cacher, de l'atténuer ou de la nier. Je veux savoir si vous pouvez laisser la joie vous habiter, la mienne ou la vôtre, si vous pouvez danser de bonheur et vous laisser remplir d'extase jusqu'au bout des doigts et des orteils, sans faire appel à la prudence, au réalisme, sans rappeler les limites de la condition humaine.

    Je ne veux pas savoir si l'histoire que vous racontez est vraie. Je veux savoir si vous seriez capable de décevoir une personne pour rester fidèle à vous-mêmes; de faire face à des accusations de trahison sans vous trahir vous-mêmes; d'être déloyal, mais digne de confiance. Je veux savoir si vous êtes capable de saisir la beauté du quotidien, même quand tout n'est pas joli, et si vous pouvez nourrir votre vie de sa présence. Je veux savoir si vous pouvez vivre malgré l'échec, le mien ou le vôtre, et tout de même vous tenir sur le rivage du lac et crier aux reflets argentés de la pleine lune: "Oui!"

    Je ne veux pas savoir où vous vivez, ni combien d'argent vous avez. Je veux savoir si vous pouvez vous lever le matin, après une nuit de souffrance et de désespoir, malgré votre fatigue et votre douleur profondes, et faire ce qu'il faut pour nourrir les enfants. Je ne veux pas savoir qui vous connaissez, ni comment vous avez fait pour arriver ici. Je veux savoir si vous resterez au centre du feu avec moi, sans reculer.

    Je ne veux pas savoir ce que vous avez étudié, ni où ni avec qui. Je veux savoir ce qui vous nourrit de l'intérieur, quand tout le reste s'évanouit. Je veux savoir si vous pouvez être seul avec vous-même et si vous aimez vraiment la personne qui vous tient compagnie dans vos moments de solitude.

    Auteur Anonyme 


  • Commentaires

    1
    Vendredi 12 Octobre 2007 à 14:49
    Bin moi...
    ...je voudrais connaître plus de fous dans ce genre-là. Beaucoup plus... B'jour :)
    2
    Vyzalie
    Vendredi 12 Octobre 2007 à 16:07
    ???
    Est-ce vraiment si fou que ça? Alors, je commence sérieusement à être folle... et je dois avouer que j'adore ça! (bon, parfois, je me sens perdue... souvent... mais où j'en suis, y'a plus vraiment de sens)
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    3
    dameheloise
    Samedi 13 Octobre 2007 à 07:35
    du bout du monde...
    Ma douce amie, maintenant que tu l'as entre les mains, lis ce livre et comprends qu'il ne tient qu'à nous notre bonheur, qu'il ne tient qu'à nous de passer outre leur manque de parole, les mots qu'ils n'ont pas dit , du moment qu'on les aime et qu'ils sont là près de nous...seul le non-em=amour éloigne les êtres....bises douces ma belle
    4
    rougemarteau
    Dimanche 14 Octobre 2007 à 15:54
    wow....
    je relis et je dis...punaise..l'a raison celui là..l'est ou ..oui..j'accepte de le rencontrer...j'accepte de mettre la camisole;). bisous de rouge ...heureuse de lire cette lettre là...
    5
    Lundi 25 Février 2008 à 22:01
    Lettre d'un fou
    Je peux le faire - pour vous - pour moi. Toute mon imperfection m'accompagne, et à chacun de mes pas, je jouis de l'instant premier, du second, et des autres ; Quels qu'ils soient. Je me moque de mes angoisses, de mes larmes et surtout de mon ego démesuré avec lequel j'entretiens une communication sans tabou. J'avance et je souris, rien ne me contrarie, et si c'est le cas, une part de moi se régale de la chose - derrière son miroir. Ma présence est obligée ; Elle m'accompagne tout le temps. Et à sa façon, elle apporte ses petits riens qui décorent le paysage. Ce qui me plait, c'est de marcher sur mon chemin pavé de briques bleues, heureux d'exister, et d'avancer encore, et toujours. En appréciant les pauses, même longues. La solitude intérieure est mon refuge, mon monde inviolable ; Je m'y rends parfois - et je parle avec moi-même : deux monologues satisfaits et repus. Si je suis en colère : je prends ce sentiment entre mes mains imaginaires et j'use d'une alchimie sublime : elle coule en mots d'amours qui m'apaisent et me nettoie l'âme. Un sourire se dessine et devient une force incommensurable. L'ego revient à sa juste place. Sa flamme diminue jusqu'à ses proportions normales et courantes, coulantes. Le soleil se lève, les oiseaux chantent et je suis heureux.
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