• Notre discussion de la dernière fois nous a beaucoup rapprochés Nck et moi. J'ai l'impression de vivre la fusion avec lui... Je ne parle pas de physique mais bien de cette fusion qui transcende tout l'être.

    Cependant, je reste sur ma décision, celle de lâcher-prise. Je préssentais sa blessure maintenant je sais qu'elle existe. J'ai en face de moi un homme qui a besoin d'être aimé mais qui utilise sa froideur comme bouclier à l'Amour... Aimer pour lui c'est exposer sa blessure, prendre un risque encore plus grand d'avoir mal... Comme je le comprends! Ce que je dis de lui s'applique totalement à moi...

    Je reste sur ma décision de laisser cette histoire au passé car nous sommes trop semblables, nos blessures ont trop le même écho pour que nous puissions vraiment nous aider mutuellement... Mais, je reste persuadée que ce n'est pas la fin de notre relation. Nous avons besoin de notre renaissance, de nous reconstruire chacun de notre côté afin de pouvoir nous aimer sans nous faire mal...

    Pourtant, je ne peux que constater que depuis que je le connais, depuis ce premier jour où je l'ai vu et qu'une voix en moi s'est exclamé : "C'est lui!", depuis ce jour-là, ce que j'ai pu ressentir pour d'autres hommes n'est en fait qu'un pâle sentiment de ce que je ressens pour Nck. J'ai l'impression, qu'aux autres, je ne leur ai offert que la force de mon désespoir de ne pas être avec Nck. Et cette force, je l'ai souvent appelé Amour...

    Comment ai-je pu faire une telle confusion ?


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  • J'ai passé une excellente soirée en compagnie d'un homme adorable !
    Nous sommes allés à un pub à la Marina, il y avait un groupe de jazz qui reprenait le répertoire de Miles Davies.

    Durant toute la soirée, j'étais perdue dans son regard profond et captivant. Je me suis laissée transporter par son sourire à la fois franc et généreux... J'ai aimé notre discussion légère et qui mettait en lumière un peu plus de nous-mêmes, j'ai aimé nos rires et la joie qui était entre nous...

    Et puis, j'ai aimé cette main posée légèrement sur ma joue quand nous nous sommes dit aurevoir... Il a trouvé que ma compagnie était agréable (Yesss !) et il m'a affirmé avoir très envie très vite d'un autre rendez-vous avec moi (Double Yessss !)

    Peut-être a-t-il devinait mes craintes et mes interrogations... Car, lorsqu'il a su de quelle île je venais il m'a dit : "J'avais une ex qui habitait aussi là-bas... Nous étions engagés ensemble, pas encore mariés, mais je me suis installé aussi là-bas... Malheureusement, il s'est avéré qu'elle était trop nerveuse alors, j'ai mis un terme à la relation... Toi tu n'es pas nerveuse, n'est-ce pas ?"

    J'ai souri, non, je ne suis pas nerveuse... En fait, je souriais parce que mon décripteur intérieur était entièrement absorbé par ces quelques révélations qui en disaient long sur lui... Premièrement, la distance n'est pas un obstacle pour lui, deuxièmement, c'est un homme qui peut envisager l'engagement... Pendue à ses lèvres, je sentais les anges autour de moi entonner l'hymne au bonheur ! "

    Et, comme pour confirmer mes impressions, il a continué : "D'ailleurs, je serais amené à venir dans ta région vers le mois de novembre, avec mon groupe nous allons donner un spectacle chez vous... Tu seras déjà rentrée ?"

    Il exprimait ainsi le désir et surtout la possibilité que nous puissions nous revoir mais aussi celui de garder le lien...

    Il me plait...

    Ai-je besoin de le précier ? Seulement, je crois surtout que je suis dans un certain état d'esprit où j'ai envie de vivre l'amour, d'être amoureuse... Est-ce que ce désir qui me vient du plus profond de mes entrailles ne m'expose pas plus facilement au baiser baveux du crapaud ?

    Je ne dis pas qu'il est un crapaud, loin de là, c'est un homme plaisant et avenant (sourire)... Je me demande simplement si je saurai faire le dicernement entre un prince charmant et un crapaud...

    Vu que je suis sous l'emprise de la pleine lune et de mes pulsions...


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  • Le mois d'aôut se termine...
    Je vais rester à peu près une quinzaine de jours encore ici et ensuite je retourne chez moi...

    Je passe d'excellents moments avec mon meilleur ami. Nous travaillons ensemble et la plupart de nos soirées ainsi que nos week-end nous les passons ensemble.

    Parfois, nous nous moquons de nous-mêmes : Nous sommes toute la journée ensemble au travail, et à la fermeture, nous savons que nous allons dans la même direction au même endroit, pourtant, nous restons à discuter de longues minutes devant la devanture du magasin jusqu'à ce que l'un de nous réagisse dans un sursaut et dise... "Bin, on peut continuer la discussion à la maison !"

    Entre ses copines et moi ça se passe plutôt bien. Sauf avec une... qui lui fait des crises de jalousie... mais au fond je la comprends, quoiqu'elle se trompe de cible...
    Je sais que Nck m'en veut un peu d'avoir choisi de passer mon séjour chez Miouss plutôt que chez lui... Mais j'avais besoin de mettre cette épreuve entre nous... Si j'avais choisi d'être chez lui, nous serions tombés dans une sorte de routine et je n'aurais pas vu son investissement personnel pour que les choses aillent bien entre nous... D'ailleurs, là, j'ai vu clairement qu'il n'y a pas eu d'investissement personnel de sa part... Au moins, la situation est sans équivoque, sans confusion possible...

    Ce soir, j'ai un rendez-vous galant (sourire)...
    Enfin, je m'avance beaucoup en parlant de "rendez-vous galant", disons que j'ai un rendez-vous... Parce qu'il n'a jamais été question de "galant"... Pourtant...

    Je trouve que cette expression est juste parce que le feeling est très bien passé entre nous... Nous nous connaissons depuis l'époque où je vivais ici... Mais là je sais pas ce qu'il y a eu de changé... On s'est revu par hasard... Il y avait pleins d'étincelles... Alors, on a échangé pour la première fois nos numéros de téléphone... Avec l'envie explicite de nous revoir...

    Je parle de rendez-vous galant parce que, je ne sais pas pourquoi mais j'arrête pas de penser à lui... Pourtant, Je ne veux pas avoir de relation à distance... Trop dur à gérer... Et puis, surtout, il y a Nck. Je n'ai pas réglé ce noeud inextricable de ma vie, consciemment, j'ai pris la décision de tout arrêter mais je sais que dans mon inconscient il y a comme une résistance, une envie de persister... et pour finir l'ultime raison, la véritable raison (prétexte ?), je ne veux pas simplement d'une aventure, je veux d'une relation épanouissante et enrichissante... Bref, ce sont les excuses que je me donne pour me contrôler... Ai-je donc si peur à l'idée d'une relation amoureuse? Parce que lui ne m'a jamais dit qu'il souhaitait une aventure...

    Pff... L'heure ne passe pas assez vite...


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  • J'ai vu Nck hier. J'appréhendais ce moment où nous nous serions retrouvés. Ces derniers temps j'étais en mode cogitation intensive le concernant. Mais surtout me concernant, ma vie, ma façon de gérer mes relations amoureuses... Et puis lui. Pourquoi lui ai-je donné tant d'importance dans ma vie ? Pourquoi, malgré ma décision de réellement m'éloigner de lui je me sens si intimement liée à lui ? Pourquoi malgré son indifférence je sens mon coeur brûler pour lui ?

    Bref, ces questions me turlupine et mine de rien ronge mon énergie. Nous nous sommes retrouvés et au fond de moi je ressentais une certaine rancoeur vis-à-vis de lui. Je ne sais comment expliquer ce sentiment... Mais je lui en voulais. Au début de nos retrouvailles, je me suis efforcée un peu pour paraître joviale, heureuse... Nous avions décidés d'aller à la plage. Il conduisait et, assise auprès de lui, j'évitais de trop le regarder. Nous étions tous les deux un peu calme, un peu dans nos pensées. Je ne sais si lui aussi feignais le grand bonheur de me retrouver...

    Et puis, je ne sais plus de quoi nous parlions, je lui ai dis à brûle pourpoint, un peu comme une boutade : "...Peut-être est-ce pour cette raison que tu évites les relations amoureuses?"
    Il n'a même pas été surpris par ma phrase. Il n'a même pas été surpris par le fait que je ne semblais plus considérer que nous étions ensemble...
    Il m'a répondu : "C'est vrai... En ce moment je fuis... je le reconnais... Peut-être ai-je besoin d'une thérapie..." Il parlait un peu sur le ton de la provocation, il observait mes réactions. Mais je restais silencieuse. Immobile. Les yeux fixés sur la route. Alors il a rajoutait, cette fois-ci je le sentais sérieux : "C'est vrai, je crois que j'ai vraiment besoin de consulter, de faire une thérapie...". Alors je lui ai parlé de ma décision d'aller consulter aussi un thérapeute. Je lui ai parlé de ce mal-être que je ressens en particulier dans le domaine affectif. Je lui ai exprimé ma difficulté à avoir des relations épanouissantes et enrichissantes avec les hommes... Je lui parlais comme à un confident. J'occultais totalement le fait que nous étions justement intime et qu'il faisait parti par conséquent de ces hommes avec lesquels j'avais des relations peu épanouissantes. Je le sentais captivé et réceptif à ce que je disais...

    Il m'a confié que lui il sait qu'il a un "problème". Il en ignore la profondeur et la véritable cause mais il en a eu la confirmation à plusieurs reprises par sa mère. Cette dernière lui a avoué que durant sa grossesse elle a dû gérer un violent choc émotionnel avec son mari - le père de Nck - . Une histoire d'infidélité et de rivalité. Elle a très mal vécu cette période de sa vie et elle reconnait que certains traits de caractère de Nck, ses comportements peuvent s'expliquer par cette période sombre de sa vie...

    Depuis toutes ces années que nous nous connaissons c'est la première fois qu'il me parle de cette partie de sa vie...
    Ensuite, nous avons parlé de la vie de nos parents et de nos grands-parents, de ce que nous en savons... De cet héritage, composé de leurs peurs et de leurs attentes, qu'ils nous ont transmis inconsciemment... Et les conséquences sur nos propres vies...

    Nous sommes restés très tard dans la mer. Elle était chaude et calme. Je me suis sentie très proche de lui. Comme si nous étions connectés et que par delà les mots nous comprenions nos douleurs... Comme si nous avions dénudés nos âmes et qu'elles s'étaient rapprochées pour se réchauffer... Nous étions comme deux âmes esseulées, abandonnées, perdues à la recherche de la Source qui leur permettrait de retrouver le véritable sens de leur vie... Deux âmes prêtes à s'épauler pour traverser ce tunnel si sombre...

    Nous n'avons pas directement parlé de nous en tant que couple, entité... Mais, lui et moi avions compris que le vrai problème ne se situe pas là...


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  • Depuis que j'aie pris cette décision de lâcher prise par rapport à Nck je sens un grand vide en moi. Je n'avais pas conscience de lui avoir accordé une si grande place dans mon coeur... Et là, tout un espace s'est libéré... Etait-il ma moitié et de part sa présence me permettait-il de devenir complète ? De me sentir entière ? Etait-il devenu en si peu de temps ma raison de vivre ?

    Je n'ai pourtant pas cette conception de l'amour. Pour moi, nous sommes déjà des êtres finis. Je préfère l'image d'âmes soeurs qui se retrouvent et qui s'enrichissent de leurs expériences...

    Nck est revenu hier soir. Toujours est-il que je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis deux jours. Malgré mes résolutions, je suis un peu déçue qu'il ne se soit pas manifesté durant son absence. Je sais, je devrais m'en réjouir, ainsi, il me permet d'amortir le deuil, de me conformer à mon choix. Paradoxalement, son silence retient mon attention sur lui. Son attitude n'a rien d'extraordinaire. Je le rappelle, c'est un homme froid, le silence fait parti de son mode de communication...

    Je réalise aussi que je me renie lorsque je suis avec lui. Souvent, bien plus que je ne veux me l'avouer, je fais semblant de ne pas être touchée par certaines de ses attitudes. Je fais semblant de me dire, de lui dire, que tout cela est sans importance. Alors qu'il n'en est rien. Ma sensibilité à fleur de peau me rend insupportable ses attitudes d'indifférences. Parfois, lorsque je lui en parle il m'écoute ou bien il m'interrompe en me disant que je suis dans l'exagération. Finalement, il en vient toujours à la même conclusion : "Tu dois me trouver égoïste, froid et indifférent". En général, je ne lui réponds rien. Ce n'est pas une question, juste une affirmation, un constat. D'autant plus qu'il n'a pas l'air de considérer ses traits de caractère comme des défauts ou des handicaps à l'amour et aux relations au sens large. Il note, simplement, qu'il est ainsi ou plutôt que je le vois ainsi...

    Je me renie aussi car je fais semblant de me contenter de ce peu qu'il m'accorde en attention et en preuve d'amour. Moi-même, je me brime. J'ai peur que l'expression de mon amour ne l'effraie. Alors je l'étouffe tout au fond de mon coeur pour afficher comme lui une indifférence manifeste. Alors, quand, de façon inattendue, il me prend la main, j'ai comme un sursaut. Son geste devient à mes yeux comme le plus beau des cadeaux. Pourtant, c'est un geste banal, je dirais même mieux : c'est un geste normal d'un amoureux... Et son geste devient exceptionnel, extraordinaire, le plus beau en soi...

    Peut être que lui aussi doit espérer dans son coeur un geste d'amour de ma part... Peut être espère-t-il que je sois suffisamment forte pour exprimer mon amour et transcender sa froideur ?

    Pourtant, il fait des "efforts". Cette expression me glace à l'intérieur chaque fois que je l'entends me parler ainsi. Comment en est-il au point de faire des efforts pour me manifester un peu de son amour ? Quel être abject je dois être pour qu'il en soit arrivé là ?

    Il y a déjà eu ces longues périodes où je ne sais par quel miracle il était un homme d'une tendresse infinie. Mais, ces périodes sont toujours suivies d'une autre période : celle où il se montre d'une froideur exécrable. Une froideur qui ressemble fort à de l'indifférence. Comme s'il me punissait inconsciemment de s'être trop dévoilé...

    Là, j'ai l'impression de traverser l'une de ces périodes... Il était réellement merveilleux il y a quelques jours de cela et le voilà qui se drape à nouveau de froideur...

    Est-ce une manière pour me rappeler qui il est fondamentalement et qu'ainsi je reste consciente qu'il me sera difficile d'être profondément heureuse avec un homme comme lui ?

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