Je n'ai pas voulu être sarcastique.

A l'expression de leur tête je crois bien que je l'ai été.

D'ailleurs, c'est leur réaction qui m'a fait réaliser que j'avais fait preuve d'un humour caustique...

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Nous étions à l'anniversaire de Ti'Punch – Je l'appelle ainsi car le Ti'Punch est sa boisson préférée. Nous étions six : deux femmes et quatre hommes. Comme par hasard, l'autre femme et moi nous ne buvions pas d'alcool et nous ne fumions pas non plus tandis que les hommes eux buvaient et fumaient.

Ils commençaient à établir une théorie douteuse selon laquelle ceux qui ne boivent pas manquent de vie en eux. Le tout ponctué de rire bien gras.

J'aurai pu leur rétorquer que c'est bien le contraire : ceux qui ne boivent pas n'ont pas besoin d'alcool pour exprimer leur joie de vivre. Leur joie est là, elle n'a pas besoin d'excitant pour s'exprimer ;

J'aurai pu me contenter de rire et me dire que ces quelques mots malencontreux ne sont que les conséquences de la beuverie, donc sans grande importance !

Mais non, j'ai voulu sortir aussi ma blague :

- Peut-être manquons nous de joie et de vie... Mais va faire l'amour avec un homme qui vient de boire et de fumer ! Moi je vous le dis vous pouvez dire adieu au plaisir !

Tous les yeux se sont braqués sur moi.

Pas un sourire.

Pas un rire.

Un silence.

Glacial.

A ce moment, j'ai réalisé ma bévue, mon manque de finesse, d'un ton enjoué j'ai dit :

- Mais noooon, je blagueeeeeeeh ! Ne le prenez pas comme ça !

Malgré tout, les zygomatiques ne se sont pas détendues...

Je vous ai pas dit Le plus drôle : Ti'Punch est mon Ex. Nous sommes sortis ensemble il y a une dizaine d'années. Depuis, comme tout Ex qui se respecte il me relance et me fait croire que c'est avec moi qu'il a vécu sa plus belle histoire d'amour.

Mais là, il a dû me trouver stupide. En plus, il a dû croire que je lui envoyais exprès cette vanne et qu'il y avait un fond de vérité à mes propos. Il a dû croire qu'indirectement, je lui avouais que je n'avais pas eu de plaisir avec lui. ( Ce qui expliquerait d'ailleurs les airs gênés qu'affichaient ses copains ). En réalité, je ne m'en souviens même plus, Moi, de nos ébats amoureux !

Heureusement que quelqu'un a parlé d'autre chose et tout le monde s'est engouffré dans ce semblant de début de conversation. Les rires ont repris.

Et les verres se sont remplis pour trinquer encore une fois...

Je vis quelque chose de particulier.

Je reçois des remarques perfides en ce moment. Enfin, j'en ai reçu deux. Et elles ne sont pas vraiment perfides mais je les ai ressenties ainsi. Elles ont été faites dans le but de me déstabiliser où du moins dans celui de me blesser.

Quelque part, l'objectif a été atteint... parce que je reste fragile malgré tout...

Malgré ma façon de vivre, malgré ma philosophie de vie, malgré mes convictions, mon état d'esprit... Oui, malgré tout cela j'ai envie de recevoir des preuves d'amour de tout le monde, il y a une partie en moi qui restent dépendante de ‘‘l'amour extérieur''. Pourtant, je sais bien que mes choix sont contraires à la norme, je suis totalement consciente que mes choix sont souvent mal compris et c'est normal que de nombreuses personnes me critiquent, contestent ma façon d'être... C'est normal aussi que des personnes cherchent la faille, qu'elles testent la solidité de mes convictions !

Le drame est que je suis encore une ‘‘apprentie''. Les fondations sont encore en construction. Pourtant, j'ai l'intime conviction que ce chemin me correspond totalement. Alors pourquoi je me laisse atteinte par de tels propos ?

C'est très particulier en fait ce qui se passe.

J'ai l'impression d'envoyer un message inconscient qui dirait aux Autres : « Regardez comme je suis LA Femme parfaite ! Et vous, vous tous, vous êtes que des moins que rien ! Prenez donc exemple sur moi ! »

Alors qu'en réalité je suis totalement consciente de mes limites. Je travaille justement dessus, pour continuer à grandir, chaque jour avancer un peu plus sur la route que j'ai choisie.

Parallèlement, j'aime lorsque je rencontre une personne que je connais ou pas, que j'apprécie ou pas, j'aime regarder sa Lumière. J'aime imaginer cet halot lumineux qui irradie en chacun d'entre nous. J'aime me souvenir que nous venons tous de la même Source.

De plus, j'admets totalement qu'il existe un million de chemins autres que le mien et qu'ils sont tous autant valables les uns que les autres...

Quand je suis dans ce genre de situation où des personnes par leur propos me déstabilisent Je me mets en mode « Contrôle extrême ». Je ne leur fais pas de reproche. Mais je reste consciente qu'en moi quelque chose a bougé. Et je rétablis d'une voix calme et ferme la réalité, ma réalité telle que je la perçois.

Du coup, je développe même des qualités de schizophrène puisque je montre la face d'une femme forte alors que je suis vulnérable...

Quand avancerais-je dans ce monde sans porter de masque ?

Comment en suis-je arrivée là ?

Comment ai-je pu m'enfoncer autant dans cette spirale ?

Je ne sais plus que faire... Si, en fait, je sais... Il n'y a qu'une chose à faire ! Pourquoi suis-je là à tergiverser ? Comme si j'avais le choix, comme s'il existait d'autres solutions. Mais il y en a qu'une seule... Alors pourquoi je tarde tant à la mettre en œuvre ? Qu'est-ce que j'espère ? Gagner du temps ? Croire que tout va s'effacer ? Qu'il existe quelque part la touche ‘'marche arrière'' puis ‘'efface'' ? Ce serait l'idéal : effacer toute cette histoire. Effacer, chaque minute, chaque seconde que personne ne s'en souvienne... et surtout, surtout, que personne n'en souffre.

Mais le drame c'est que plus je tarde à agir plus les souffrances risquent d'être inéluctables...

Comment en suis-je arrivée là ?

Le virtuel c'est dangereux, moi je vous le dis.

Je suis de nature rêveuse et entre le rêve et le virtuel il n'y a qu'un tout petit pas. Le virtuel donne une consistance aux rêves. Les sentiments semblent exaltés... le monde devient parfait. Tout le monde est parfait. Mais ce n'est qu'un monde virtuel.

Pour moi, c'est normal que moi la Rêveuse que je puisse tomber dans les pièges du virtuel... Que je puisse confondre rêve et réalité... C'est constamment que ça m'arrive, donc il n'y a rien d'extraordinaire pour moi. Mais Lui ? Ce n'est pas un rêveur, alors pourquoi n'a-t-il pas compris qu'il s'agissait que de virtuel ?

Pourquoi s'est-il laissé porté par les mots ? Pourquoi a-t-il cru que l'amour virtuel pouvait exister ? Pourquoi a-t-il cru que j'étais sincère ?

Oui, je l'étais, sincère, mais seulement parce que je pensais que ce serait que du virtuel... En plus, c'était tellement doux, tellement innocent... Je crois que c'est pour cette raison que j'ai nourri cette histoire, que je l'ai encouragé... comment aurais-je pu deviner qu'il était prêt à tout abandonner pour me rejoindre et faire de cette relation notre réel ? Nous habitons tellement loin l'un de l'autre, à presque 15 000 km l'un de l'autre, que pour moi c'était une évidence que cette histoire serait uniquement virtuelle. Que cette histoire serait un petit havre d'amour et de paix où j'aurai toujours plaisir à m'y rendre... Mais uniquement virtuel.

J'aurai pu le lui dire...

J'aurai pu mais j'ai voulu rester encore dans la peau d'une princesse. Je sais, je suis pathétique. Faudrait-il que je sois en manque intense d'amour pour me retrouver dans cette situation ?

Chaque jour, je me dis, bon, je vais lui parler. Et puis quand j'arrive sur MSN je vois tous ses mots d'amour que je n'ai pas le courage de lui parler...

Pourtant, d'habitude, je sais dire les choses, je sais mettre un terme à une relation qui ne me convient pas... Je suis qu'en même un peu plus adulte, un peu plus responsable...

- Vous les Cancers vous êtes des menteurs !

Plus qu'une affirmation, c'était une accusation !

J'étais avec un ami et nous parlions des caractéristiques des signes astrologiques. Il se trouve que je suis de signe Cancer. Je ne suis pas rentrée dans les considérations qu'il faisait une généralité somme toute abusive.

Je lui ai rétorqué :

- Nous ne sommes pas des menteurs ! Nous sommes des fabulateurs ! Dans le sens où nous aimons romancer la réalité !

Il m'a regardé septique comme s'il cherchait la faille. Finalement, il m'a reproché de jouer avec les mots car pour lui ‘‘romancer la "réalité" et "mentir" c'est exactement la même chose.

Et pourtant, il y a une nuance.

Dans l'hypothèse où tous les Cancers ont un cerveau qui fonctionne comme le mien et bien par essence ils ne sont pas des menteurs. Seulement, la réalité passe à travers le prisme de leurs émotions et celui de leur monde intérieur. Finalement, cette réalité n'est plus tout à fait la même car elle s'est enrichit de tous les fantasmes et de toutes les peurs qui peuplent leur imagination...

Donc, je vais vous parler de la réalité, Ma réalité...

Où sera la réalité ? Où sera la limite de mon monde intérieur foisonnant ? Où sera le rêve incongru ?

Je ne suis pas sûre de pouvoir le préciser clairement...

J'ai erré sur la Toile avant de me décider de déposer ici ma prose.

Donc, me voilà.

Je suis une femme la trentaine. Euh... ouais, à cet âge-là on ne donne plus les précisions !

Pour continuer le tableau, je suis toujours célibataire. Je ne recherche pas désespérément l'amour. Mais j'attends mon Prince Charmant. Je refuse de vivre une relation médiocre sous prétexte que j'ai déjà-plus-de-trente-ans-et-que-je-suis-toujours-célibataire... Je veux me sentir respectée et réellement appréciée par l'homme que je choisie. De même, je ne veux pas changer l'homme que j'aime. Alors, s'il a un défaut ou s'il y a incompatibilité manifeste, je préfère m'éclipser et ce quelque soit le degré de mon amour.

Bienvenus Dans mon Monde, les Gens !